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Brunor et le linceul de Turin
Par VDA**********AIL le 26/04/2022 10:43:55:00, cet article a été lu 700 fois.


Une BD passionnante sur les énigmes du Linceul de Turin


Dans "L’Empreinte transfigurée", Brunor s’attaque à une pièce de lin de quatre mètres de long sur laquelle est imprimée l’une des images les plus célèbres de l’Histoire : le Linceul de Turin. Un vaste sujet pour un album de 56 planches.

Dans ses deux derniers albums, Brunor s’interrogeait sur la nature du Christ, mêlant histoire et théologie lors d’une randonnée imaginaire dans les sables mouvants de la Baie du Mont-Saint-Michel. À présent, il confronte le visage imprimé sur le Linceul de Turin aux sciences dures. Le visage du Christ y est-il effectivement dessiné ?


L’auteur, sans surprise, tend nettement vers le oui, et pourtant il n’ignore rien des controverses qui entourent l’image de Turin. Pas question, en particulier, de passer à la trappe la fameuse expertise au Carbone 14 réalisée en 1988, qui concluait que le Linceul n’est qu’un « faux médiéval ». « En 1988, je m’intéressais déjà de longue date au Linceul, mais j’avoue que l’expertise m’a ébranlé. Pourtant, dans les années qui ont suivi, les indices en faveur de son authenticité ont continué à s’accumuler », témoigne-t-il.






Brunor et le linceul de Turin

Le linceul de Turin authentifié par une nouvelle étude scientifique Une nouvelle technique de datation avec des rayons X révèle que le linceul de Turin daterait bien de 2 000 ans, contrairement aux résultats de la datation au carbone 14 qui en faisait une fabrication du Moyen-Âge.



La nouvelle technique employée par les scientifiques italiens s’appuie sur des rayons X pour analyser le linceul « à l’échelle des atomes », explique le directeur de l’étude, Liberato De Caro, un éminent spécialiste du linceul de Turin et membre du Centre National de Recherche (CNR) italien, interrogé par le National Catholic Register. Concrètement, cette méthode d’analyse appelée « Wide Angle X-Ray Scattering » (WAXS), consiste à mesurer le vieillissement naturel de la cellulose de lin grâce aux rayons X, puis de le convertir en temps écoulé depuis la fabrication. Les résultats ont été comparés à ceux d’autres échantillons de tissus de lin authentifiés, d'un âge variant entre 3000 av. J.-C. et 2000 ap. J-C. Les mesures du linceul se sont révélées particulièrement proches de celles d’un tissu de lin dont les archives historiques font remonter l’existence au siège de Masada (Israël), entre 55 et 74 ap. J-C. Soit une date bien plus ancienne que le début de l’ère médiévale !


A priori, cette nouvelle technique serait plus fiable que la datation au carbone 14. Comment le justifier ? Tout simplement parce qu’elle n’est pas influencée par la présence de nouvelles particules qui se seraient ajoutées au cours du temps entre les fibres du tissu, et qui peuvent fausser les résultats de la datation au carbone 14. Le directeur de l’étude explique les choses ainsi : « les échantillons de tissu sont généralement sujets à toutes sortes de contaminations, qui ne peuvent pas toujours être contrôlées et complètement éliminées du spécimen daté. Environ la moitié du volume d'un fil de fibres naturelles est un espace vide, un espace interstitiel, rempli d'air ou d'autre chose, entre les fibres qui le composent. Tout ce qui se trouve entre les fibres doit être soigneusement retiré. Si la procédure de nettoyage de l'échantillon n'est pas minutieusement effectuée, la datation au carbone 14 n'est pas fiable. » Au contraire, l’analyse WAXS s’effectue à un niveau infiniment plus précis.


D’autres recherches à venir

Cela présente un autre avantage : l’échantillon nécessaire à l’analyse WAXS est singulièrement plus petit que celui utilisé pour la datation au carbone 14. Les chercheurs italiens n’ont eu besoin que d’un morceau de lin de 0,5 mm × 1 mm. Enfin, l’analyse par rayons X est « non destructive, elle peut donc être répétée plusieurs fois sur le même échantillon » alors qu’« une seule mesure du contenu en carbone 14 peut être effectuée sur le même échantillon », poursuit Liberato De Caro.

Les recherches ne sont pas pour autant terminées. Cette nouvelle étude a certes été évaluée par d’autres scientifiques ainsi que trois experts indépendants et le rédacteur en chef de la revue, mais Liberato De Caro invite à aller plus loin. « Il serait plus que souhaitable de disposer d'une collection de mesures aux rayons X effectuées par plusieurs laboratoires, sur plusieurs échantillons, tout au plus millimétriques, prélevés sur le Linceul » a-t-il fait savoir au National Catholic Register. Cela donnerait en effet plus de poids aux conclusions de l’étude face aux résultats obtenus par la datation au carbone 14.